mardi 29 décembre 2015

QUI EST VLADIMIR POUTINE ?









Si nous lisons la presse occidentale et que nous nous alimentons des productions d’Hollywood, nous aurons de Poutine et de la Russie une opinion négative et de rejet.  Peu nombreux sont ceux et celles qui aiment être identifiés au mal dans tout ce qu’il y a de plus diabolique. Comme le disait G.W. Bush, dans le but de rallier le monde derrière sa cause, « vous êtes avec nous pour le bien ou contre nous pour le mal », reprenant à son compte les paroles du Christ dans Mathieu 12:30 : "Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne se joint pas à moi s’égare."


On peut comprendre, pour les gouvernements, qu’il est plus facile d’avoir l’appui de leur peuple si l’ennemi à abattre est l’incarnation de ce Satan qui veut dominer le monde. D’où l’importance de diaboliser par tous les moyens possibles cet ennemi qui se met au travers de leurs projets. Au temps du président Bush, ce fut surtout les terroristes, identifiés comme les auteurs du 11 septembre 2001, qui furent la


cible incarnant ce mal absolu. Ce combat a conduit à la guerre en Irak avec plus d’un million de victimes, à la guerre en Afghanistan et en Libye avec plus de 250 000 morts. Toutes ces guerres ont été réalisées au nom de la lutte contre le terrorisme et elles allaient se poursuivre en Syrie contre le président Bachar Al-Assad lorsque Vladimir Poutine, président de la Russie, a répondu à l’appel du gouvernement légitime de la Syrie pour lutter contre les véritables terroristes.


L’Occident, loin de s’en réjouir, comme on aurait pu s’y attendre, trouve plutôt à redire de cette intervention de la Russie, pourtant légitime et conforme au droit international, ce qui n’est pas le cas de la coalition internationale sous la


direction des États-Unis. Cette réaction de l’Occident fait dire à plusieurs analystes que les terroristes qu’ils disent combattre en Syrie sont plutôt des alliés soutenus pour renverser le gouvernement de Bachar Al Assad dont ils veulent le départ. Par son intervention, Vladimir Poutine est plus que jamais l’ennemi à abattre, d’autant plus qu’il a décodé le jeu véritable des États-Unis et de l’OTAN dans leur volonté de prendre le contrôle de la Syrie et du Moyen-Orient. Il n’en fallait pas plus pour qu’il devienne le nouveau « Satan »



Vladimir Poutine devient ainsi la « bête noire » qui s’interpose aux projets de conquête de la Syrie par l’Occident. Cet engagement de la Russie, dans cette lutte contre les terroristes en Syrie, ne plaît pas du tout aux autorités


gouvernementales étasuniennes et européennes. De plus, cette intervention met à jour la haute performance de la technologie militaire qui a fait plus en trois mois que ce que les États-Unis et ses partenaires européens ont fait pendant toute une année. Pas surprenant que tout ce qui peut être dit pour diaboliser cet homme d’État soit proclamé haut et fort par les médias occidentaux.


LE VÉRITABLE VISAGE DE POUTINE

Poutine est sans aucun doute un homme exceptionnel, amant de la nature, discipliné, partageant un esprit analytique et pratique avec une vision humaniste et spirituelle. Il sait faire preuve d’un esprit ouvert, mais aussi de liberté et de détermination dans ses décisions. Il demeure maître de son agenda. Son amour pour son peuple est indéniable et sa vision du monde rejoint celle qui fait des personnes, des peuples et des nations des entités autonomes et sujets de droit et de respect. Ce n’est pas pour rien qu’il se fait le promoteur, avec ses collègues du BRICS, d’un monde multipolaire harmonisé sur la base de consensus et d’entendement. Une vision, tout à l’opposé de celle promue par les États-Unis et ses alliés de l’OTAN d’un monde unipolaire sous la gouverne de l’Empire. En cela, Poutine devient l’ennemi à abattre.

Quelques références ou vidéos qui mettent en évidence des traits de cet homme.

Peu nombreux sont ceux qui imaginent Poutine recueilli quelque part dans un monastère pour y trouver paix et lumière. C’est pourtant ce qu’il fait, dans la plus grande discrétion, une ou deux fois par année. On se souviendra de sa disparition de la scène publique, au printemps 2015, ce qui avait donné lieu à tous les scénarios allant de sa mort jusqu’à celui d’un enlèvement. Personne n’avait alors pensé qu’il ait pu se retirer pour prier et méditer. http://humanisme.blogspot.ca/2015/03/poutine-ou-etait-il-donc.html

Alors que Vladimir Poutine était premier ministre de la Russie, il y eut, en 2012, une grève importante dans le secteur de la cimenterie. Les oligarques, propriétaires des cimenteries, se refusaient de répondre aux demandes des travailleurs et n’éprouvaient aucune gêne des effets désastreux de cette grève sur l’économie régionale et sur la vie des populations directement concernées. C’est alors que le premier ministre Poutine décida de mettre un terme à cette fermeture des cimenteries. Il s’est alors rendu chez les oligarques propriétaires pour les convaincre de mettre fin à ce conflit et de remettre en opération ces cimenteries. https://www.youtube.com/watch?v=cfOgahR3NI4&feature=youtu.be


Poutine n’est pas du genre à réagir sous l’effet de la colère. Il se donne le temps de cueillir l’information la plus fiable, de l’analyser, de la discuter avec ses plus proches collaborateurs avant de passer à l’action. Il revient rarement sur ses décisions une fois qu’elles ont été prises. Au cours des deux dernières années, il s’est présenté devant plus de mille journalistes pour expliquer sa compréhension des problèmes et les solutions qui s’imposent. Pendant des heures, il répond aux questions sans utiliser la « langue de bois ». C’est ainsi qu’il a donné son point de vue sur ce qui se passait en Ukraine et sur l’intervention de la Russie en Syrie. Dans les deux cas, il fait appel au respect du droit international et défend le droit des peuples à décider eux-mêmes de leurs destinées. Ces choix ne relèvent pas de puissances étrangères. Par contre, toutes les forces démocratiques doivent s’unir pour éliminer le terrorisme de l’État islamique.  http://humanisme.blogspot.ca/2015/10/si-la-bagarre-est-inevitable-il-faut.html également Lorsque la Russie pose ses conditions » et « Poutine au Parlement russe».

Si Poutine ne recule pas devant la menace, il n’est pas un promoteur de guerres. Il a doté la Russie d’armements les plus modernes capables de répondre adéquatement à ceux qui oseraient s’en prendre à la Russie. Comme tous les États, il assume la responsabilité des intérêts du peuple russe dont la sécurité figure au premier plan. Lors de sa seconde rencontre au Vatican avec le pape François, ce dernier lui a remis la médaille de l’Ange faiseur de Paix. Je ne sais si ce geste avait quelque chose à voir avec cette remise du Prix Nobel de la paix à Obama, au lendemain de son élection à la présidence des États-Unis, en 2008. Toujours est-il que le pape a jugé pertinent d’honorer de Président de la Russie de cette médaille de l’ange faiseur de paix.



Cet homme, diabolisé par les uns, soutenu à plus de 85% de son peuple et respecté dans le monde par une grande majorité, demeure égal à lui-même, peu importe les circonstances. Il porte la fierté de son peuple avec lequel il partage sa compréhension des choses et le pourquoi des actions qu’il entreprend. Il aime la nature et trouve en elle sérénité et paix. Je termine ce portrait avec ces photos qui nous montrent Poutine amoureux des animaux. http://www.canalfrance.info/Il-etait-une-fois-Vladimir-Poutine-et-les-animaux_a695.html



Oscar Fortin
Le 29 décembre 2015



vendredi 25 décembre 2015

LE PAPE FRANÇOIS AUX CROYANTS DU MONDE



CETTE CÉLÉBRATION DE LA NATIVITÉ PEUT ÊTRE LA DERNIÈRE



Ce sont là des paroles qui soulignent fortement l’imprévisible des temps que nous vivons. L’objectif n’est pas de créer la panique, mais de prendre conscience, au moment où nous célébrons Noël, les drames humains engendrés par la pauvreté et les guerres. La lecture qu’il fait de l’actualité mondiale rejoint en grande partie celle des signes des temps.

 « Alors que le monde est affamé, qu’il s’enflamme et s’enfonce dans le chaos, nous devons réaliser que la présente célébration de Noël, pour ceux qui choisissent de la célébrer, est peut-être la dernière ». RD, 24 de décembre 

Déjà, dans son exhortation apostolique, Evangelii Gaudium, le pape François avait sonné l’alarme en dénonçant un système économique qui ravale la personne humaine à un niveau de déchet. Il avait lancé un cri du cœur pour que le monde retrouve son humanité et que ceux qui s’en font les maîtres retrouvent la voie de la solidarité, du respect, de la fraternité, de la justice et de la vérité.

Dans son encyclique Laudato si, il rappelle que les conditions de vie des pauvres et des laissés pour compte font partie de cet environnement et que leur exclusion du bien-être de la vie constitue une tare énorme à cet équilibre tant recherché entre les divers intervenants sur ce devenir de notre planète terre et de notre humanité.

Il voit très bien la mise en place des forces militaires les plus sophistiquées en vue d’un affrontement qui se révèle plus en plus inévitable. Deux visions du monde s’affrontent sur des questions pour les uns essentielles et pour les autres, de soi-disant sécurité nationale et internationale.

Le pape François, en remettant au président Poutine la médaille de l’Ange de la paix, savait très bien le rôle transcendant que pouvait jouer Vladimir Poutine sur ce chemin de la paix. Ce geste, posé par le pape, devient inévitablement la contrepartie du Nobel de la Paix concédé à Obama, peu de temps après sa première élection à la présidence des États-Unis. Ce pape qui vient du bout de monde sait décoder les intérêts qui se cachent derrière l’un et l’autre et la détermination qu’a chacun pour les réaliser.

Que sont-ils donc ces intérêts dans leurs éléments essentiels?

Pour les États-Unis et ses alliés de l’OTAN, le principal et grand objectif porte sur la gouvernance mondiale dont ils seraient les maîtres. Dans le jargon des débats politiques, on parle de l’avènement d’un monde unipolaire. Cette gouvernance unipolaire donnerait à leurs auteurs tous les pouvoirs pour s’asservir les peuples et les nations ainsi que tous les droits pour disposer de leurs richesses.

 Pour la Russie et ses alliés du BRICS, le principal et grand objectif est celui de faire respecter les droits des peuples et de rendre possibles, sur la base de ces derniers, la coopération et la résolution pacifique des différends. Dans le jargon politique, on parle alors d’un monde multipolaire dont la gouvernance se réalise sur une base consensuelle. Ces derniers n’acceptent pas et n’accepteront plus d’être soumis à la volonté de ceux qui se présentent comme les plus puissants.

Le rôle de Poutine pour éviter cet affrontement.

Il s’est positionné très clairement et sans équivoque pour combattre l’État islamique, appelé également DAESH, en Syrie, à la demande du président légitime de l’État syrien. Il se démarque ainsi de ses « partenaires opposés » en cadrant son intervention dans le cadre du droit international, ce qui n’est pas le cas pour les États-Unis et ses alliés qui envahissent, sans autorisation de l’État syrien, son territoire et qui alimentent en armements des groupes terroristes visant à déstabiliser et renverser le gouvernement.

En second lieu, loin de s’en prendre directement à ces manques de respect pour le droit international, il les invite à se joindre dans une grande coalition pour combattre d’une façon coordonnée DAESH. Il place ainsi « ses partenaires opposés » à se définir quant à leurs véritables objectifs dans cette lutte qu’ils mènent contre les terroristes. De plus en plus de faits mettent en évidence que cette lutte n’est qu’une couverture pour leur opinion publique, que dans les faits ils poursuivent à les former et à les armer par diverses voies détournées.

Tout au long de ce processus de mise à nue des véritables intentions de ses « partenaires opposés », il met en évidence sa capacité militaire et sa détermination à ne pas faire marche arrière. Pour Poutine, le temps des interventions impériales des États-Unis et de ses alliés dans les affaires internes des autres pays est terminé.

IIl ne répondra pas aux provocations de ses adversaires tant et aussi longtemps qu’il y aura une lueur d’espoir pour résoudre politiquement le conflit. Il garde plein contrôle sur son propre agenda et lui seul décidera du moment de passer à une autre étape. Le jour où il réalisera qu’aucune négociation de paix n’est possible, alors il agira. Il connaît ses adversaires et les terroristes qu’ils soutiennent et comme il l’a dit aux parlementaires russes, il sait quoi faire.

Le pape François est au fait de cette marche vers la confrontation qui s’annonce inévitable en raison de l’obstination des Américains et de leurs alliés à vouloir à tout prix dominer le monde et décider de la gouvernance de ce dernier. Poutine, fort du droit dont il se fait le défenseur, appuyé par ses alliés du BRICS et une opinion mondiale toujours plus consciente des enjeux, confiant dans la haute technologie militaire sur laquelle il peut compter, ne reculera pas devant l’envahisseur et son arrogance.

S’il y a confrontation, ce sera inévitablement une confrontation globale où l’arsenal nucléaire sera mis à contribution. C’est ce qui explique le rappel du pape du danger que court l’humanité d’ici Noël 2016.

De quoi faire réfléchir les croyants sur la fin des temps et le retour de ce Jésus dans sa gloire de ressuscité pour prendre les commandes d’un monde nouveau sur une terre nouvelle et  sous un ciel nouveau.


Oscar Fortin
Le 24 décembre 2015


Quelques textes complémentaires sur le sujet








dimanche 20 décembre 2015

Le Messie des chrétiens : une menace à la sécurité de l’Empire





Pour les chrétiens du monde, NOËL est la célébration de la naissance de Jésus, ce Messie envoyé par Dieu pour libérer l’humanité de la domination des puissants et apporter aux pauvres et humbles de la terre la liberté et la paix. Du même souffle, on peut affirmer que pour toutes les personnes de bonne volonté, croyantes ou pas, NOËL, est également la fête du visage humain de l’Humanité, un moment où tout devient partage, fraternité, réconciliation, solidarité, joie et paix.

Le titre de cet article m’est venu à l’esprit en lisant les propos tenus par le pape François dans son homélie d’aujourd’hui auquel RD se réfère. (20/12/2015)

 « Au moment où l’Histoire nous apparaît déterminée par l’économie du marché, les finances ou les échanges commerciaux, dominés par les puissants, le Dieu de la Nativité est un Dieu qui change les règles du jeu. D’ailleurs, il aime faire cela. Comme le proclame Marie, il est le Seigneur qui détrône les puissants et élève les humbles. » (trad. de l’auteur)

Dans cet extrait, le pape François se réfère à cette prophétie de Marie au moment même où elle apprend qu’elle porte en son sein ce Messie.

« Il a déployé la force de son bras; il a dispersé ceux qui avaient dans le coeur des pensées orgueilleuses.

Il a renversé les puissants de leurs trônes, et il a élevé les humbles. »
Luc, 1, 51-52

Le Roi Hérode, déjà en son temps, avait pris bonne note de l’arrivée de ce personnage, véritable menace  pour son pouvoir de domination sur son peuple. Lui aussi se préoccupait de sa sécurité nationale et ne se gêna pas pour essayer de s’en débarrasser dès sa naissance. Aujourd’hui, Hérode n’y est plus, mais l’empire y est toujours, cette fois sous le visage des États-Unis d’Amérique qui s’impose au monde comme le Tout-Puissant ayant tous les droits. Ce pouvoir de l’empire repose sur quatre colonnes : celle de la puissance politique, celle de la puissance économique, celle de la puissance militaire et celle des moyens de communication. Ces quatre colonnes sont les piliers qui assurent sa sécurité nationale et internationale. Toute mise en cause de cette suprématie devient une menace à cette sécurité.

La suprématie politique

Il suffit de lire des journaux, de regarder la télévision, de suivre ce qui se passe dans le monde, pour réaliser que les États-Unis n’ont pas seulement une influence circonstancielle dans le choix des gouvernements, des régimes politiques, des alliances bilatérales et multilatérales des nations. La démocratie, celle qui est compatible avec son pouvoir , est celle sur laquelle il a  plein contrôle :  contrôle sur le choix des candidats, sur les mécanismes du système électoral et sur le décompte des bulletins de vote.

Les peuples, les nations et les États qui voudraient s’affranchir de ces contrôles sur leur démocratie risquent de connaître de sérieux problèmes. Les pays qui dérogent à cette loi fondamentale non écrite de la suprématie politique des États-Unis sur leur système électoral devront s’attendre à une offensive musclée du principal intéressé.

Il suffit de penser à ces gouvernements émergents de l’Amérique latine dont, entre autres, la Bolivie, l’Équateur, le Venezuela, Cuba, le Nicaragua, pour voir ce dont l’empire est capable. En Afrique et au Moyen-Orient, ce fut le cas d’Irak, de Libye, d’Afghanistan, et maintenant de la Syrie. Plus que tout, il faut mentionner les pays qui intègrent l’alliance BRICS, lesquels s’affirment contre une gouvernance mondiale unipolaire placée sous le contrôle des États-Unis. Dans ce dernier cas, la Russie et la Chine s’imposent comme des forces qui visent plutôt un monde multipolaire qui respecte le droit des peuples et des nations. Ça ne plaît pas du tout à l’Empire.

La suprématie économique et financière

Même si les États-Unis sont le pays le plus endetté au monde, il n’en demeure pas moins qu’il a sur les institutions financières un pouvoir prédominant. Il sait comment placer son monde dans les postes les plus importants et à travers ces derniers agir en fonction de ses intérêts. La Chine et la Russie, avec les autres membres du BRICS, Brésil, Inde et Afrique du Sud, commencent à lui poser problème.

La suprématie militaire

Nous savons tous l’importance que joue l’industrie militaire et la place qu’elle occupe dans les budgets militaires du gouvernement des États-Unis, mais aussi des autres pays, membres de l’OTAN. La course aux armements est d’autant plus nécessaire que les adversaires (Russie-Chine) commencent à montrer ce dont ils sont capables.

La suprématie sur les moyens de communication

S’il fut un temps où nous pouvions prendre ce qu’on lisait dans les journaux ou que l’on écoutait à la radio comme vérité d’Évangile, ce n’est plus le cas maintenant. La grande majorité des médias de communication sont la propriété de ces pouvoirs dominants et les journalistes qui y travaillent sont autant d’attachés de presse dont les objectifs sont de faire bien paraître leurs patrons et ce qu’ils veulent comme nouvelles. Ce pouvoir de communication se révèle être un véritable laser mental qui prend contrôle des cerveaux et des émotions des personnes et des peuples. Seule l’information alternative qui prend progressivement forme sur les sites internet peut en atténuer les effets en donnant à la nouvelle une tout autre version de ce qui circule en abondance sur les écrans de télévision et sur les pages de nos journaux.

Que conclure de tout cela?

D’abord, la présence historique de ce personnage, qu’est Jésus de Nazareth, n’est pas indifférente à la sphère des pouvoirs qui dominent et manipulent le monde. Aujourd’hui comme hier, ceux et celles qui se réclament de sa personne ne peuvent tout simplement pas être complices d’un tel empire, d’un tel système qui ramène la personne humaine à un niveau de déchet. Bien plus, ils se doivent d’en révéler les mascarades, les manipulations, les injustices, les tricheries, la corruption qui est devenue l’assaisonnement principal de ses conquêtes.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’Occident et, de façon toute particulière les États-Unis d’Amérique qui incarnent cet Empire, sont ceux qui se réclament le plus de la chrétienté. C’est dire jusqu’où ce pouvoir de manipulation est puissant. Il est parvenu à inscrire dans la conscience des gens que les États-Unis d’Amérique ont été élus par Dieu pour y faire régner l’ordre et la paix. Or, ce monde de la gouvernance mondiale, fondée sur la puissance politique, économique et militaire est, selon les évangiles, condamné à l’échec le plus complet. Les paradigmes des Évangiles sont tout à l’opposé des paradigmes de l’empire.

Ce que nous enseigne la prophétie de Marie, plus haut mentionnée, et l’esprit même des Évangiles c’est que ces puissants et ces prétentieux qui s’autorisent à dominer le monde seront « détrônés » et que les victimes de ces pouvoirs inventés, les pauvres et les humbles, seront élevées

Il n’y a pas à se surprendre si le pape François qui commence à dénoncer avec de vrais mots ce scandale de la domination et de l’exploitation des peuples dérange ces élites qui se font passer pour des sauveurs d’humanité alors qu’ils en sont les fossoyeurs.

En cela, Jésus de Nazareth et tous ses alliés sont une menace à la sécurité nationale des États-Unis dont la puissance repose, avant tout, sur son pouvoir de domination politique, économique, militaire et de communication. À ces derniers se joignent tous les autres pays qui se solidarisent avec cette puissance de domination du monde. C’est, entre autres, le cas des pays de l’OTAN.

Le jour où l’institution ecclésiale sera redevenue une menace à la sécurité de l’Empire, elle aura alors retrouvé l’esprit de Celui qui lui donne vie.

Les croyants doivent se questionner sur leur foi et leurs engagements. Les non-croyants doivent en faire tout autant au niveau de leurs engagements pour dénoncer tout ce qui est pouvoir de domination et pour se solidariser avec les humbles et les pauvres victimes de ces puissances de domination. Nous avons tous en commun d’être des humains aspirant à la justice, au respect, à la vérité, à la solidarité.

Joyeux Noël à tous et à toutes et Bonne et Heureuse Année 2016

Oscar Fortin
Le 20 décembre 2015

http://humanisme.blogspot.com