dimanche 21 février 2016

QUE PENSE V. POUTINE DES LARMOIEMENTS DE KERRY ?





Qui aurait pu penser que le Secrétaire d’État aux affaires extérieures des États unis, John Kerry, le maître d’œuvre de l’interventionnisme de l’Occident en Syrie puisse craindre la disparition pure et simple de l’État syrien ? Comment peut-il exprimer cette crainte alors que depuis 2011 tout est fait pour détruire cet État ? À moins qu’il y ait eu un lapsus dans sa déclaration et que sa crainte porterait plutôt sur la disparition de l’État islamique (EI et DAECK) .

Vladimir Poutine, devant l’Assemblée fédérale de Russie, en décembre dernier, avait eu ces paroles « nous les connaissons et savons ce qu’il faut faire ». Il ne se faisait, à ce moment-là, aucune illusion sur les soi-disant partenaires occidentaux.

 «  Nous savons qui a décidé de renverser les régimes indésirables et d’imposer brutalement leurs propres lois. Où est-ce que cela les a menés? Ils ont semé le trouble, détruit les institutions étatiques des pays, monté les composantes du peuple les unes contre les autres puis s’en sont “lavées les mains”, comme on dit en Russie, ouvrant ainsi la voie à des militants armés radicaux, extrémistes et terroristes»

Je pense que M. Kerry devrait relire ce passage de l’intervention de M. Poutine et prendre le temps de se regarder dans le miroir. S’il pense impressionner le Président de Russie par ce genre de déclaration, il se trompe éperdument. Les stratagèmes visant à gagner du temps pour refaire les forces des troupes en déroutes ne collent pas avec la Russie de Poutine et de Lavrov. Pour que des négociations de paix portent, il faut que les objectifs demeurent les mêmes et que les moyens utilisés, pour les atteindre, soient clairement définis et sans ambiguïté. Poutine a vu en Ukraine que les négociations de Minsk étaient réclamées chaque fois que les troupes du gouvernement de Kiev tiraient de l’arrière face aux combattants du Donbass, question de gagner du temps pour refaire le plein. Ce même scénario ne peut pas se répéter avec la Syrie.

Tous ceux qui veulent la paix en Syrie doivent reconnaître le gouvernement légitime de Bachar El Assad et s’unir avec ce dernier pour combattre tous les terroristes qui veulent éliminer par les armes ce gouvernement et prendre le contrôle de l’État. Toute négociation de Genève qui ne partirait pas de cette base sera vouée à l’échec.

Le temps des doubles standards est révolu. La bonne foi doit s’imposer dans la reconnaissance des droits fondamentaux des personnes et des peuples. Il ne peut pas y avoir des peuples, des États, des personnes qui s’élèvent au-dessus de ces droits fondamentaux tout en l’exigeant des autres.

Depuis cinq mois, à la demande du gouvernement syrien, la Russie combat les terroristes qui s’en prennent aux populations et aux institutions de l’État par les armes. Elle a pu constater qui sont ceux derrière ces terroristes, ceux qui en deviennent des complices en leur fournissant des armes, en leur donnant de l’argent, en leur procurant des informations de nature à orienter leurs attaques. Voici ce que disait Vladimir Poutine, en octobre 2015, au Club de discussion internationale de Valdaï :

 « Les États-Unis possèdent un grand potentiel militaire, mais il est toujours difficile de mener un double jeu : lutter contre les terroristes et en même temps en utiliser certains pour poser des pions sur le damier du Moyen-Orient dans leur propre intérêt. Il est impossible de vaincre le terrorisme si l’on utilise une partie des terroristes comme un bélier pour renverser des régimes que l’on n’aime pas. On ne peut pas ensuite se débarrasser de ces terroristes. C’est une illusion de croire qu’on pourra les chasser du pouvoir. »

Force est de constater que cette attitude des États-Unis et de leurs principaux alliés n’a pas changé, même lorsque présentée sous des dehors tout différents. Leurs objectifs géopolitiques demeurent les mêmes et leur soutien au terrorisme qui les sert si bien se poursuit. La Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, particulièrement proches des terroristes, peuvent compter sur la couverture de Washington quant à leurs interventions directes et indirectes en Syrie. Ils savent agiter la menace et multiplier les provocations.

Poutine a déjà dit que les responsables d’État devaient être patients et responsables, qu’un rien pouvait enflammer la planète. Il a également dit qu’il n’agirait sous le coup de la colère en réponse à de la provocation. Son agenda est à l’abri de tous ces pièges qui lui sont tendus pour l'entrainer dans une guerre dont ses adversaires auraient le contrôle. Inutile, ce ne sera que lorsqu’il sera lui-même convaincu que la paix ne peut être possible par la négociation, qu’il décidera du moment de passer à l’attaque.




Oscar Fortin
Le 21 février 2016



Quelques références sur le même sujet


mercredi 17 février 2016

POUR UN CANADA SOUVERAIN ET INDÉPENDANT


Lettre au premier ministre du Canada et à son ministre des Affaires étrangères



C’est en tant que Canadien et citoyen du monde que je me permets cette correspondance relative au rôle du Canada dans l’avènement de la paix dans le monde.  Je vous sais, l’un et l’autre, suffisamment informés, pour savoir décoder les manipulations et les intérêts qui se cachent derrière les conflits  qui caractérisent notre époque. Les fonctions auxquelles vous avez accédé récemment vous placent sans doute devant un défi énorme : celui d’agir en fonction des intérêts du peuple canadien, dans le respect du droit international et conformément aux faits réels et non selon ces montages médiatiques qui ne servent qu’à tromper pour mieux couvrir  des ambitions de pouvoir et de conquête, souvent étrangères à ceux des canadiens.

En Ukraine, vous savez très bien que le coup d’État qui s’y est produit, au printemps de 2014, avait pour auteur intellectuel les Etats-Unis et l’OTAN, vos alliés institutionnels. L’objectif était d’en prendre le plein contrôle, y incluant la Crimée, et d’en faire un membre de l’OTAN. Poutine et les pro-russes ne l’ont pas vu du même œil. Ceux de Crimée décidèrent par référendum de s’affranchir du gouvernement central de Kiev. Poutine et la Douma s’empressèrent aussitôt d’en reconnaître l’indépendance. Tous les scénarios qui ont suivi n’avaient qu’une seule cible, celle de discréditer, autant faire se peut,  Poutine et la Russie. Ne les a-t-on pas accusés faussement et sans jamais présenter de preuves, d’être les auteurs de l’écrasement de l’avion Malaisien Air Line MH-17 ? Aujourd’hui, des documents pointent sans équivoque le gouvernement de Kiev avec une possible collaboration de l’OTAN. Pas surprenant que plus personne en parle en Occident.

En Syrie, le Canada, sous la gouverne du gouvernement Harper, véritable caniche des Etats-Unis, s’est vite empressé à entrer dans la bagarre sous de grandes considérations humanitaires. Pourtant, vous savez très bien, que toute cette guerre trouve ses origines dans la volonté des Etats-Unis et de l’Europe de prendre le plein contrôle de ce territoire pour des considérations géopolitiques et économiques.  Bachar Al Assad, en résistant à ces prétentions,  est devenu l’homme à abattre et rien n’est oublié  pour en faire un des pires tyrans qu’ait connu l’humanité. Pourtant cet homme est Président légitime de son pays, élu et soutenu, à ce jour, par son peuple et reconnu par les Nations Unies.  En 2012, il a fait voté une nouvelle constitution  permettant la multiplicité des partis politiques. En 2014, conformément à la nouvelle Constitution, il y eut des élections à la présidence du pays et il fut de nouveau élu.

Tout comme moi, vous savez que le Canada est signataire de la Charte des Nations Unies, protégeant les droits des personnes et des peuples. Un de ces droits est le respect du droit des peuples à disposer eux-mêmes de leur État et de leurs élus. Lors du dernier débat parlementaire  portant sur le désengagement aérien du Canada dans sa lutte contre le terrorisme en Syrie et en Irak,  personne, à ma connaissance, n’a fait valoir ce droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.  Il semblerait que pour ces deux pays, ce droit n’existe pas. On y entre et on en sort sans prendre en compte les gouvernements qui y exercent de plein droit les pleins pouvoirs de l’État.  Sur ce point, la Russie donne une sérieuse leçon aux délinquants du droit international dont fait partie le Canada.

Je me souviens de Lester B. Pearson qui a dirigé, au début des années 1960, les destinés du Canada avec doigté et qui a su jouer un rôle de premier plan pour résoudre de nombreux problèmes qui se posaient alors au monde. Son apport a été reconnu par l’octroi qu’on lui a fait du Prix Nobel de la Paix. Son bras droit n’était autre que Pierre Elliot Trudeau qui allait lui succéder quelques années plus tard.

Au ministre des Affaires extérieures du Canada, l’Honorable Stéphane Dion, j’avouerai avoir toujours reconnu en son père, Léon Dion, dont je fus élève en Science politique, beaucoup de rigueur de pensée et une liberté à l’abri de toutes les influences allant à la rencontre de cette rigueur et des principes qui en étaient les fondements. Je ne doute pas que vous en soyez un fidèle héritier.

Je conclue en espérant que le P.E. Trudeau des années soixante qui a su résister aux pressions de Washington en maintenant, au lendemain  de la révolution cubaine, de bonnes relations avec Fidel Castro et Cuba, trouvera en son fils Justin autant d’indépendance pour maintenir de saines relations avec Poutine et la Russie.  C’est d’ailleurs ces derniers qui ont obtenu les meilleurs résultats dans cette lutte internationale contre les terroristes, ceux-là mêmes que le Canada  veut combattre.

Je pense que le Canada se doit de retrouver son identité internationale ainsi que le pouvoir d’en affirmer la réalité. Lester B. Pearson tout comme votre père, P.É Trudeau n’étaient pas du  genre à jouer le rôle de caniche de Washington. En ces années, le Canada avait une identité internationale et disposait d’une crédibilité respectée à travers le monde. Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui.

Je me permets de vous rappeler que ce sont les canadiens et canadiennes qui vous ont élus et non Washington. Vos décisions doivent répondre d’abord et avant tout aux intérêts du peuple canadien et doivent se concrétiser dans le respect du droit international.  Toute intervention en Syrie, sans l’accord du gouvernement légitime qui assument les fonctions d’État, va à l’encontre du droit international.

À l’avance, je vous remercie de m’avoir lu jusqu’à la fin. Pour moi, il s’agit tout autant d’un hommage au père de l’un et de l’autre, qu’à vous mêmes en qui je soupçonne cette même force de caractère et d’indépendance. Puisse le Canada retrouver, sur la scène internationale,  le lustre du temps des Lester Pearson et  P. É. Trudeau.

Oscar Fortin

Québec, le 17 février 2016



jeudi 11 février 2016

LE PAPE FRANÇOIS ET LE PATRIARCHE KYRILL



UNE RENCONTRE HISTORIQUE





Le 12 février 2016, sur l’Île de  Cuba, la majeure des Antilles, les deux grands représentants des Églises chrétiennes de l’Occident et de l’Orient, séparées depuis plus de 962 ans, se rencontreront pour la première fois. Le pape François et le patriarche Kirill en seront les principaux protagonistes. Le premier, représente plus d’un milliard de catholiques et, le second, représente environ 150 millions de chrétiens orthodoxes. Les deux se réclament du même Évangile  et proclament le même avènement du règne de Dieu proclamé et réalisé en Jésus ressuscité et dont le retour est imminent. 


Le patriarche Kirill est né le 20 novembre 1946 à Leningrad, d'un père prêtre. Son grand-père Vassili, qui est prêtre lui aussi, a été déporté au Goulag des îles Solovki par le régime communiste, pour activités religieuses et terminera sa vie pourchassée en raison de sa défense de la foi chrétienne. En 1965, il entreprend des études en théologie dont il deviendra titulaire dans les années 1970. En 1976, il est consacré évêque. Ce fut une période où il assuma diverses responsabilités. De 1989 à 2009, année de sa nomination comme Patriarche, il fut représentant des relations extérieures du Patriarcat. Il est également un des principaux auteurs de la doctrine sociale de l’Église orthodoxe russe. Il animait également une émission télévisée hebdomadaire où il répondait en direct aux questions des téléspectateurs.

« Jugé parmi les « plus ouverts sur le monde extérieur »[réf. nécessaire] au sein de la haute hiérarchie de l'Église orthodoxe russe, après la mort d'Alexis II, il a été nommé patriarche par intérim, chargé de diriger l'Église orthodoxe de Russie jusqu'à l'élection du successeur. Le 27 janvier 2009, il est officiellement élu patriarche de Moscou et de toute la Russie, prenant ainsi la tête de l'Église orthodoxe russe par 508 voix sur 700. »

Il faut également noter qu’il est, depuis 2006, coprésident de la Conférence mondiale des religions pour la paix et membre de la commission russe des relations entre l'État et les Organisations religieuses.

De toute évidence, il s’agit d’un homme de grande foi religieuse et d’une ouverture incontestable sur les défis qui se posent en notre temps : telles la justice, la paix, l’unité dans la diversité et la multipolarité. Il porte en lui une vision orientale de la foi ainsi qu’une vision d’un monde multipolaire et multicentrique. De quoi faire le rapprochement de ces deux thèmes avec l’Église.



En Occident, nous connaissons plus et mieux le pape François. Les  médias et ses nombreux voyages, nous le révèlent chaque jour un peu plus. Ses deux principaux écrits Evangelii Gaudium et Laudato si ont suscité de nombreuses réactions et ont fait beaucoup parler.  Plus que tout, son style de vie et son engagement, sans équivoque, au service des sans voix, des démunis et des sans-défenses en font un pape qui se gagne l’amour et le respect des croyants, mais aussi de nombreux incroyants.

Il est né en Argentine, en 1936, d’un père italien immigrant et d’une mère  également d’une famille italienne immigrante. Nous savons qu’il a fait des études de technicien en chimie avant d’entrer chez les jésuites où il a poursuivi ses études en théologie. En 1969, il est ordonné prêtre et en 1974, à peine âgé de 36 ans, il est nommé Provincial des jésuites pour la région de Buenos Aires. Ce sera une période difficile qui le mettra à l’épreuve sur bien des fronts. Il a dû vivre la prise du pouvoir politique par une Jungle militaire qui n’y allait pas avec des gants blancs pour faire le grand ménage de tout ce qui avait une odeur de solidarité et de justice sociale.  Bien des évêques se prêtaient à ce grand ménage et Bergoglio, ce provincial de nombreux jésuites solidaires des pauvres a dû manœuvrer de son mieux entre une hiérarchie complaisante envers les dictateurs (ils étaient 3) et des pasteurs engagés auprès des plus démunis. Plusieurs années plus tard, il dira qu’il était trop jeune pour assumer une telle fonction d’autorité.

Le 23 mars 2013, à la suite de la démission du pape Benoît XVI, il fut élu Pape.  Son arrivée au Vatican en a rendu plusieurs nerveux. Les scandales surgissaient d’un peu partout et il fallait colmater au plus vite la source donnant lieu à autant de scandales. Ce fut là son mandat principal, comme chef de cet État, d’y faire un grand ménage et redonner  ainsi au Vatican toute la transparence et la sobriété qui correspondent avant tout  à une  Église, d’abord au service des pauvres, des humbles, des laissés pour compte. Son arrivée au Vatican n’aura pas modifié son mode de vie et, sans l’imposer à qui que ce soit, il l’assume sans retenue au milieu des siens. Comme on dit, il ne prêche pas seulement en paroles, mais il pose des gestes qui leur donnent un sens. Cela dérange beaucoup et n’est pas sans lui susciter nombre d’ennemis, tant à l’interne qu’à l’externe. Sa vision sociale, ses critiques du système capitaliste, le scandale du 1% qui possèdent le 99% des richesses de la terre sont autant d’éléments qui n’en font plus un fidèle serviteur de ce système.

CRÉPUSCULE  D’UN MONDE CONDUISANT À L’AURORE D’UNE ÈRE NOUVELLE





Il s’agit bien d’une rencontre historique dont la symbolique peut être perçue sous bien des angles.  C’est devenu un cliché que de dire que l’humanité soit arrivée à une croisée fondamentale où des choix doivent être pris sur les plans politiques, économiques, environnementaux, sociaux, religieux, etc. Dans tous les cas, il y a un retour aux sources de ce qui  est à la base de tout.  Les Églises pas plus que les Sociétés n’y échappent. Le pape François et le patriarche Kirill en sont bien conscients.

Pour les chrétiens, le retour aux Évangiles et au témoignage de ce Jésus de Nazareth est devenu un incontournable. Aucune doctrine, aucune liturgie, aucun mode de vie ne peuvent se substituer à ces deux références fondamentales. Tous et toutes ont à s’ajuster à ces derniers.  Il est évident que  cette foi chrétienne s’est laissée envahir tout au long des siècles par des doctrines, des règlements, des ajustements circonstanciels, des alliances et des complicités avec d’autres pouvoirs, etc. Aujourd’hui, nous voyons bien où tout cela nous a conduits. Les Églises ont pour ainsi dire perdu de vue l’essentiel pour s’adonner à la survie d’Institutions qui ont pratiquement perdu, elles-mêmes, tout leur sens.

Je pense que nos deux interlocuteurs, un peu comme le firent au début de l’ère chrétienne, Pierre et Paul,  vont échanger sur cette multipolarité  dont on parle tant dans le sens à donner à la gouvernance du monde. Il ne fait pas de doute que l’Église catholique, sous la gouvernance du Vatican, a encore des pas de géant à faire pour assurer pleinement cette multipolarité. Cette approche permet aux diverses Églises chrétiennes de vivre  unies dans la diversité. Le point de ralliement, étant toujours les Évangiles et Jésus de Nazareth, ressuscité. À ceci nous pourrions ajouter tous ces témoins qui en assument dans leur vie les conséquences.

Il n’y a pas de doute que la question des guerres au M.O.  et dans le monde se fera également en prenant en compte cette réflexion sur la multipolarité. Il n’y a plus de place pour un monde unipolaire sous la gouverne d’un seul gouvernement aux intérêts duquel tous les autres gouvernements de la terre doivent se soumettre. C’est malheureusement le cas avec les États-Unis qui s’imposent comme maître du monde. C’est également toujours le cas avec l’État du Vatican qui s’impose à toute la chrétienté.

Le pape François, fortement sollicité par les lobbyistes de l’OTAN  et de Washington, n’a pas hésité à inviter toutes les forces militaires et politiques de l’Occident  à revoir leur approche de leurs interventions au M.O..

« Le pape considère que "l'Occident doit faire une autocritique" sur comment il a affronté la situation "en Libye d'avant et après l'intervention militaire". Alors que sur l'Irak et les "Printemps dénommés arabes", " il était possible d’imaginer ce qui allait se passer, a assuré le pontife, qui a expliqué que les analyses du St-Siège et de la Russie, sur ce sujet, coïncidaient en partie, quant à ce qui allait se passer. »  (trad, de l’auteur)

 On voit ici que le pape François prend ses distances par rapport à l’Occident et qu’il se rapproche davantage de l’approche russe sur ces questions.  Un point, à n’en pas douté, qui sera abordé avec le Patriarche lorsqu’ils parleront de la Syrie, de Libye, d’Ukraine.

Le 12 février au soir et les jours qui vont suivre, nous en saurons beaucoup plus. Par cet article, je veux tout simplement assurer le contexte et permettre d’en savoir un peu sur les personnages en question.

La photo a été prise à Cuba montrant tout à la fois les vagues qui s’abattent sur tout au long de la promenade du Malocon, les nuages noirs qui laissent entrevoir au loin une partie de la Havane et un soleil au crépuscule porteur de lumière conduisant vers l’aurore d’un nouveau jour. Une symbolique d’un monde unipolaire, générateur de guerres et de famines, qui bascule vers un monde multipolaire générateur de paix et de mieux êtres pour tous et toutes.


Oscar Fortin
Le 11 février 2016