lundi 28 mars 2016

VLADIMIR POUTINE ENNEMI DÉCLARÉ DES TERRORISTES

UNE GUERRE SANS MERCI CONTRE CES DERNIERS


La guerre contre le terrorisme n’est pas, dans le cas de Poutine, un prétexte pour couvrir des objectifs de conquête et de domination. Il s’agit d’une véritable guerre dont l’objectif essentiel est d’en finir avec ces bandes armées, de plus en plus puissantes et cruelles. La phrase qui couvre la présente photo en dit long sur sa détermination de mener à terme cette guerre. Dans son intervention devant l’Assemblée fédérale de Russie, il avait fait cette déclaration : « nous les connaissons et savons ce qu’il faut faire ».

Il est évident que, dans l’esprit du président Poutine, l’objectif recherché dans cette lutte contre le terrorisme prend en compte toutes les composantes qui en rendent possible l’existence.  Il y a évidemment ces terroristes sur le terrain qui tuent et massacrent des populations entières, mais il y a aussi tous ceux qui les alimentent en armements, en munitions, en ressources financières, en logistique, en formation, etc. Dans ce même discours, il a ces paroles, sans aucune ambiguïté, à l’endroit de ceux qui voudraient jouer double jeu.

« Cela signifie que les terroristes ne doivent trouver refuge nulle part. Il ne doit pas y avoir de doubles standards. Aucun contact avec des organisations terroristes. Aucune tentative de les utiliser pour des buts égoïstes. Aucune transaction criminelle avec les terroristes. »

En Syrie, il a donné le ton à cette guerre en s’assurant d’abord et avant tout d’une information des plus précises possible sur les terroristes, leurs déplacements, leurs dépôts d’armes, leurs sources d’approvisionnement, etc.  À cette information, il a également développé des interventions concertées avec le gouvernement et les autres partenaires impliqués dans cette lutte. C’est ainsi que la grande coalition sous direction étasunienne s’est vue confrontée à certaines de ses contradictions dont celle de lutter contre le terrorisme tout en soutenant certaines fractions de ce terrorisme, dont l’armée syrienne libre. Sur ce sujet, il est intéressant de lire cet article du Figaro français, écrit avant l’intervention russe. L’arrivée de la Russie a vite décodé le double standard appliqué aux terroristes dits radicaux et aux terroristes modérés.  Pour Poutine, un terroriste est un terroriste et doit être combattu indistinctement qu’il soit radical ou modéré. Cette position a vite conduit ces soi-disant modérés de l’armée syrienne libre à se transformer en alliés de l’armée officielle de la Syrie pour combattre l’ennemi commun que sont les terroristes. Rien pour réconforter les tenants du départ inconditionnel de Bachar Al Assad du pouvoir.

Cette lutte au terrorisme se poursuit également en mettant à jour les principaux collaborateurs de Daesh (É.I.). Ainsi ont été identifiées les diverses formes de collaboration de la Turquie, de l’Arabie Saoudite et du Qatar. À ceci s’ajoutent les investigations relatives aux supports informatiques que reçoivent ces organisations ainsi qu’aux institutions financières qui engrangent leurs revenus, lesquels s’accumulent par milliards de dollars. L’élimination du terrorisme implique le démantèlement de toutes ces infrastructures et complicités qui le rendent possible.  C’est ce à quoi s’engage Vladimir Poutine.

Si pour certains les véritables intentions de Poutine sont un mystère difficilement déchiffrable, pour d’autres, le scénario se présente avec suffisamment de clarté. L’écoute attentive de ses interventions majeures à l’Assemblée générale des Nations Unies, celles à l’Assemblée fédérale de Russie ainsi que ces conférences annuelles de presse, ouvertes à plus d’un millier de personnes, journalistes et observateurs étrangers. Ici, celle de 2014.

On ne saurait comprendre Poutine sans prendre en compte ce regard qu’il porte sur l’avènement d’un monde multipolaire et multicentrique. Un monde qui met fin aux prétentions impériales d’un pays sur les autres pays et qui fait du respect du droit international des peuples à disposer d’eux-mêmes une référence fondamentale. S’il a à intervenir dans un autre pays, ce sera avec le consentement de ce dernier et avec le respect qui y correspond. Toute autre intervention ne saurait se justifier que dans le cadre d’une légitime défense.

Cette approche de Vladimir Poutine ébranle de toute évidence les forces impériales dont les États-Unis sont les représentants par excellence. Dans cette lutte, les terroristes, plus souvent que moins, sont utilisés pour contrer ce changement de cap. La déstabilisation des peuples et des nations dont les terroristes et les mercenaires ont le secret, favorise le renforcement des forces impériales.

Derrière les échanges diplomatiques avec la tape amicale sur l’épaule se cache ce combat inévitable et aux issus incertains. Pour le moment, le président Poutine semble avoir le plein contrôle de son agenda et disposer des ressources financières et militaires nécessaires pour aller de l’avant. Il peut également compter sur un appui international qui se révèle chaque jour toujours plus étendu.


Oscar Fortin








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