dimanche 18 juin 2017

CELUI QUI CROYAIT QU’AVEC L’ARGENT IL POUVAIT TOUT FAIRE



IL EST DEVENU LA GIROUETTE DU POUVOIR PROFOND DE L’ÉTAT


Voici un homme d’affaires qui a fait fortune sans se soucier trop des protocoles et des règles d’éthique. Il est du genre à faire son chemin, bousculant si nécessaire, les personnes et les groupes qui lui font obstacle.  Il s’est imposé, lors des élections présidentielles en tenant un discours t antisystème et populiste. L’homme d’une seule parole capable de la transformer en réalité, contrairement à tous ces autres politiciens et dirigeants, qui disent beaucoup de choses et qui font le contraire, s’est acquis une majorité de l’électorat étasunien. Il sera la voix du peuple et le peuple, par lui, reprendra son pouvoir.

Il faut se rappeler son discours lors de son assermentation comme Président des États-Unis. 

 « Pendant trop longtemps, une petite élite de la capitale de notre pays a profité des avantages de notre gouvernement, pendant que le peuple en faisait les frais. Les politiciens ont prospéré, alors que le peuple n’a tiré aucun bénéfice de toutes ces richesses. L’establishment s’est protégé lui-même, mais il n’a pas protégé les citoyens de notre pays. Leurs victoires n’ont pas été les vôtres. Leurs triomphes n’ont pas été les vôtres. Et pendant qu’ils faisaient la fête dans notre capitale nationale, il n’y avait rien à fêter dans les familles en difficulté partout au pays.

À partir de maintenant, tout cela va changer. Parce que ce moment est votre moment. Il vous appartient. Il appartient à tous ceux qui sont réunis ici et à tous ceux qui nous regardent partout aux États-Unis. C’est votre jour, ceci est votre célébration, et ce pays, les États-Unis d’Amérique sont votre pays. Ce qui compte vraiment, ce n’est pas qui détient le pouvoir au gouvernement, mais le fait que le gouvernement est entre les mains du peuple américain. »

« Nous obéirons à deux règles simples : acheter américain et embaucher américain. Nous chercherons à garder l’amitié et les bonnes grâces des autres pays du monde, mais ils doivent comprendre que chaque pays a le droit de faire passer ses intérêts avant ceux des autres. Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie à quiconque, mais nous voulons qu’il serve d’exemple aux autres. Nous voulons être un exemple d’excellence. »

« L’époque des palabres inutiles est révolue. C’est le moment d’agir. Ne permettez à personne de vous dire que c’est impossible. Aucun défi ne peut être plus grand que l’esprit combatif américain. Nous n’échouerons pas. Notre pays redeviendra de nouveau prospère. Nous sommes au seuil d’un nouveau millénaire; une nouvelle ère commence, qui devra ouvrir de nouveaux horizons et nous permettre de panser nos plaies et de mobiliser nos énergies pour faire prospérer nos industries et concevoir les technologies de demain. »

Six mois se sont écoulés depuis ce discours ,à donner des frissons à tous ceux et celles qui  rêvaient  de ce réveil d’une Amérique en voie de retrouver son âme et son peuple. Que peut-on en dire par rapport à ses promesses  portant tout autant sur les réalités nationales qu’internationales ? Quelle place occupe le peuple dans ce pouvoir qu’exerce Donald Trump ? Qu’en est-il de sa promesse du respect des peuples à disposer d’eux-mêmes et de celle de ne pas chercher à imposer le mode de vie américain à quiconque ?

Sur le plan national, sa présidence est loin de faire l’unanimité, non pas en raison de promesses faites, mais en raison de comportements répréhensibles pouvant le conduire jusqu’à la destitution. Ses ennemis sont toujours là alors que le peuple y est de moins en moins. Ses promesses sur l’assurance maladie demeurent sans suite. Certains scandales de corruption commencent à émerger.



Sur le plan international, nous retrouvons un Donald Trump tout à fait à l’opposé de celui qui s’est présenté le jour de son assermentation. Ses interventions internationales sont de plus en plus agressives et sans aucun respect au droit des peuples  à disposer d’eux-mêmes. Il maintient les forces armées étasuniennes en Syrie sans l’accord de l’État syrien. Il s’est même permis l’exercice de lancer 59 missiles Tomahawks sur un aéroport syrien. En Amérique latine, il poursuit une politique interventionniste qui trouve son comble dans sa politique contre le Venezuela. Celui que se défendait de vouloir imposer le mode de vie des États-Unis à d’autres États s’acharne plus que jamais en manipulant l’OEA et en finançant l’opposition vénézuélienne pour y faciliter un coup d’État en vue d’y récupérer les gisements de pétrole et les mines riches en or.  En relation à Cuba, il vient tout juste de déchirer l’accord obtenu sous la présidence d’Obama avec Cuba.  L’accord de Paris sur l’environnement a connu le même sort.

Si pour beaucoup d’observateurs étrangers, l’élection de Donald Trump était préférable à celle d’Hilary Clinton, c’était dû au fait qu’avec cette dernière la guerre était inévitable alors qu’avec Trump cette guerre n’était pas au programme. Aujourd’hui, six mois après son assermentation, la guerre est tout aussi présente que si Hilary Clinton eut été au pouvoir. Il en devient même un promoteur en augmentant substantiellement les budgets militaires, en créant de nouvelles bases militaires  comme celle planifiée au Pérou. Les porte-avions et les missiles se déploient sur tous les continents.

Ce Président qui avait donné des frissons d’espoir à tout un peuple et à bien des peuples du monde est devenu en six mois un cauchemar pour plusieurs d’entre eux. Au lieu que tout tourne autour de son peuple à qui il a remis le pouvoir, le jour de son assermentation, tout tourne autour  de sa personne et de son EGO.  Le pouvoir profond de l’État a repris le contrôle de la gouvernance et Donald Trump n’en est plus qu’une girouette. Les milliards de dollars n’y peuvent rien. Trump a perdu toute sa crédibilité politique et morale.


Oscar Fortin
Le 18 juin 2017


Quelques articles écrits sur l’arrivée de Donald Trump à la Présidence des États-Unis. Le temps donné au coureur pour qu’il fasse ses preuves.




Le présent article illustre en partie la grande déception que Donald Trump laisse derrière lui.

Aucun commentaire: